Une salle d’auditions filmées pour les enfants maltraités au CHR d’Orléans
9 décembre 2013 : signature du protocole de fonctionnement de la nouvelle salle d’auditions filmées à l’UMJ Mineurs du CHR d’Orléans .
Depuis 2009, une Unité Médico-Judiciaire accueille les jeunes de 0 à 18 ans victimes de maltraitance ou suspectées de l’être, quelque soit le type de maltraitance : physique, psychologique, sexuelle, dans le service de pédiatrie du C.H.R. d’Orléans.
Cette unité a pour objectif de prendre en charge les enfants dans leur globalité, de façon multidisciplinaire (pédiatres, psychologues, infirmière puéricultrice, assistante sociale et secrétaires). Et ceci dans un cadre adapté afin de les recevoir dans une même unité de temps et de lieu évitant ainsi les consultations et déplacements itératifs. Cette prise en charge, répondant aux nécessités de l’enquête ou de l’instruction judiciaire, permet de parvenir à la manifestation de la vérité.
Aujourd’hui, l’objectif est de répondre encore mieux aux besoins de ces mineurs. La loi prévoit que les enfants victimes de maltraitance grave puissent être auditionnés et filmés par les services de police et de gendarmerie. Afin d’éviter à l’enfant de répéter ses paroles et de provoquer d’autres traumatismes par les multiples phases de la procédure pénale une salle d’auditions filmées a été aménagée dans l’UMJ.
Dorénavant, l’audition par les services de police et de gendarmerie se fera donc dans ce lieu sécurisant au sein de la pédiatrie, avec une étroite collaboration entre ces services et les différents professionnels de santé. Les auditions se dérouleront dans une pièce insonorisée adaptée à l’accueil de l’enfant. Tout y est mis en œuvre pour qu’il trouve confort, sérénité et sécurité. Le retour vidéo de l’audition se fera dans une salle technique attenante à cette salle d’audition.
C’est sous l’impulsion de Monsieur Franck RASTOUL, Procureur de la République et du Docteur Barbara TISSERON, chef de service de la pédiatrie générale et de l’Unité Médico-Judiciaire Mineurs, et avec le soutien de l’Association de la Voix de l’Enfant que cette salle d’auditions filmées a été mise en place.
Parce que « redire c’est revivre », il faut éviter la répétition du traumatisme : l’enregistrement audiovisuel est l'une des réponses. (La Voix de l’Enfant)